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« En tant qu’artiste, on a un rôle à jouer, nous sommes des porteurs de voix »


Le chanteur sénégalais Wally Seck, fils de feu Thione Seck, était au programme de la première édition du festival Coming to Côte d’Ivoire, à Abidjan.



L’artiste sénégalais Wally Seck.


© Kevine Assandi / comingtoci
L’artiste sénégalais Wally Seck.

Alors que le Covid-19 continue de paralyser le monde et que les restrictions reprennent, la Côte d’Ivoire accueille un grand événement musical très attendu de la jeunesse locale. La première édition de Coming to Côte d’Ivoire, à Abidjan, se déroulait du 12 au 14 août, avec des actions éducatives et humanitaires qui se poursuivront jusqu’en décembre, avant un grand final à nouveau sur scène.

Un héritage familial

Parmi les invités, des célébrités ivoiriennes de l’humour et du chant, des rappeurs internationaux et des personnalités conviées pour une « journée de l’intégration africaine », dont Wally Ballago Seck, chanteur sénégalais, fils de feu Thione Seck, fait partie.

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Dans le hall du grand hôtel du Plateau, à Abidjan, où réside Wally le temps du festival, on entre en ébullition, malgré une climatisation à 18 °C. Le chanteur est suivi de sa « nounou », de son vidéaste et de son manager, qui gèrent ses interviews. Une journaliste attend, caméra en main, un homme le filme en continu, avec un iPhone dont le flash éblouit quiconque le croise.

Au milieu du micro-brouhaha médiatique, Wally reste d’un calme olympien, il sourit, s’installe et commande un café allongé. Il est très content d’être ici, déclare-t-il. Ravi de pouvoir enfin remonter sur scène, de revivre le plaisir de la musique live (qu’il a déjà retrouvée à Dakar au début de l’été). « Je la préfère nettement à ce que je peux faire sur le digital », affirme-t-il. Cette dernière année s’est surtout déroulée sur YouTube, pour lui comme pour de nombreux artistes, et à domicile, bien entendu.

Notre musique, c’est le mbalax. Moi, j’ai ajouté de l’afrobeat, de la pop, de la techno aussi

Le domicile, pour lui, c’est Dakar, comme « presque toute [sa] famille ». Mais ça n’a pas toujours été le cas. Il n’y est revenu qu’en 2007. Il était promis à une carrière de footballeur, a vécu à travers l’Europe et s’est arrêté net après une blessure au pied, avant d’embrasser la trajectoire de ses ancêtres. Wally Seck est issu d’une famille de griots, il est le fils de celui qu’on appelait « Papa Thione » au pays de la teranga, véritable monument de la musique sénégalaise.

« Bien sûr que mon choix de faire de la musique a un lien avec mon héritage familial, sourit Wally. Mon papa est un chanteur, tout le monde dans ma famille fait de la musique. Notre musique, c’est le mbalax. Mais moi, j’ai diversifié un peu, j’ai ajouté de l’afrobeat, de la pop, de la techno aussi. Je suis le seul à faire de grandes scènes. Peut-être que je suis “l’étoile”, comme on dit ? » plaisante-t-il.

D’ailleurs, les grandes scènes lui ont manqué dernièrement. Il embraye sur ces nombreux mois de restrictions qui l’ont éloigné de son public.

Le digital pour garder le contact

Heureusement, le digital était tout de même là pour lui permettre de diffuser ses chansons, qu’il définit comme « des messages d’amour, d’éducation, de connaissance… ». Il précise qu’au Sénégal les artistes ne sont pas très portés sur les réseaux sociaux. La période a nécessité de s’y mettre.

Il s’en est servi pour partager des vidéos, tous les quinze jours, afin de sensibiliser sur la maladie et de demander aux gens de s’entraider. « C’était le moment de le faire », explique celui qui estime n’avoir pour sa part pas le droit de se plaindre. « Le plus difficile, c’est pour les musiciens. En tant que chanteurs ou artistes reconnus, ça va. Nous, on a les contacts, on a tout pour gagner notre vie autrement. Eux ne peuvent pas. »

L’artiste incite ses fans à se faire vacciner

Pourtant, Wally a perdu son père en mars dernier, de maladie. S’il n’a pas été dit qu’il s’agissait du Covid-19, le sujet est sensible. L’artiste témoigne quotidiennement de son engagement contre la pandémie en publiant du contenu sur Instagram, incitant ses fans à se faire vacciner, à respecter les mesures barrières. « En tant qu’artiste, on a un rôle à jouer, nous sommes des porteurs de voix. On ne peut pas faire de la musique uniquement pour gagner de l’argent. Mes fans sont comme une famille, je dois les inciter à faire attention », insiste-t-il.

Le « chanteur du peuple », comme on le surnomme parfois, est monté pour la première fois sur scène en Côte d’Ivoire et en a profité pour aller visiter la tombe de ses grands-parents maternels, inhumés non loin. Pour la suite, il attend que la situation sanitaire se calme avant de sortir un album déjà prêt, qui sommeille en studio. On y trouvera des collaborations avec Wiz Khalifa, Jason Derulo, Chris Brown et d’autres encore.



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