Test – Enlisted : le FPS multijoueur qui nous plonge en pleine Seconde Guerre mondiale
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Premier projet du studio letton Darkflow Entertainment, Enlisted nous propose de revisiter les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale, en incarnant à tour de rôle les forces alliées et les troupes de l’Axe.
Proposé tout d’abord sous la forme d’une bêta fermée et payante, Enlisted n’aura que très peu fait parler de lui jusqu’à sa sortie. Rien d’anodin en soi : le jeu était jusqu’à présent truffé de bugs. Si le constat s’est amélioré, ne vous attendez toutefois pas à découvrir un jeu finalisé à sa sortie, Enlisted est toujours en phase de bêta, ouverte cette fois. Rappelons-le aussi, il s’agit sans doute de l’un des projets les plus ambitieux du moment, par un tout petit studio indépendant, basé à Riga, en Lettonie. Enlisted ne joue pas vraiment dans la même cour qu’un Battlefield ou un Call of Duty.
Première différence majeure entre ces projets : Enlisted est un titre free-to-play qui repose sur un système d’achats in-game. Pour progresser plus rapidement et débloquer des compétences de son escouade, le joueur pourra acheter une monnaie virtuelle qui lui permettra de débloquer plus vite plus de contenu. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas nécessaire de passer forcément par là. Un mauvais joueur qui dépenserait une fortune dans le jeu pour faire évoluer son escouade ne deviendra pas meilleur. Il se fera toujours écraser par un joueur 20 niveaux inférieur à lui, qui a plus de skill. Dépenser de l’argent ne permet que d’améliorer certaines compétences de son escouade et débloquer certains équipements.
Dans son approche, Enlisted est très proche de Tannenberg, un autre jeu multijoueur dans lequel les joueurs participent à des affrontements de masse, mais cette fois durant la Première Guerre mondiale. On retrouve le même concept d’escouades et un roulement constant des cartes de jeu qui permet de ne pas attendre plus de quelques secondes avant le démarrage d’une partie. Comme Tannenberg, Enlisted ne propose d’ailleurs pas de mode solo.
Dans Enlisted, le joueur aura le choix entre deux campagnes : la Bataille pour Moscou et la campagne de Normandie. Une troisième campagne (La chute de Berlin) sera ajoutée ultérieurement. Il ne faut pas s’attendre à des décors très surprenants, et c’est probablement le principal reproche que l’on adresse à Enlisted au niveau de son contenu. L’Afrique du Nord, la Grèce ou les Alpes auraient représentés des cadres plus originaux que les plages de Normandie ou les villages russes. Ceci étant dit, on peut aussi comprendre les développeurs, qui ont choisi de privilégier les batailles les plus célèbres de la Seconde Guerre mondiale… Chaque campagne propose une poignée de cartes sur lesquelles les deux factions en présence devront s’affronter en tentant de contrôler un maximum de points d’intérêt ou de faire reculer une ligne de défense jusqu’à écraser l’ennemi. Un mode de jeu qui rappelle bien sûr celui de Battlefield.
L’originalité du titre vient du fait que le joueur contrôle ici non pas un seul soldat mais une unité complète. Après avoir choisi son camp, il devra donc choisir les escouades qui composent sa sélection. Il pourra en sélectionner en tout cinq différentes. Chaque escouade est composée de deux à huit unités et est entièrement personnalisable. Comprenez par là qu’elles gagneront de l’expérience et donc des niveaux au fil des combats, et que vous pourrez utiliser cette expérience pour augmenter la taille de l’escouade, améliorer ses stats, débloquer de nouvelles fonctions et personnaliser l’armement ou la composition de l’escouade. Vous pourrez ainsi ajouter un sniper à l’équipe ou un soldat d’assaut. Pratique sur le terrain puisque vous pourrez passer d’un soldat à l’autre en utilisant le défilement de la croix multidirectionnelle. Un de vos hommes vient de se faire descendre par un sniper qui s’est positionné dans une tour? Rien ne vous empêche de contrôler vous-même l’un de vos snipers pour l’éliminer.
Niveau immersion, on a vraiment l’impression de participer à de gigantesques batailles. En début de partie, il ne sera pas rare d’assister à de gros déplacements de troupes mettant en scène plusieurs chars et dizaines de soldats. Les combats opposent généralement plusieurs dizaines d’unités, chaque joueur incarnant un seul soldat mais étant accompagné par une escouade complète.
Globalement, l’IA s’en sort correctement. On est toutefois vite confronté à ses limites puisque les membres de l’escouade ont tendance à suivre l’unité contrôlée par le joueur, ce qui signifie que si vous prenez une jeep par exemple avec 3 soldats à vos côtés, les hommes restés derrière vous suivront à quelques centaines de mètre, courant bêtement derrière votre véhicule, et deviendront des cibles faciles pour les snipers. Dans le même ordre d’esprit, on voit les limites de l’IA lors des combats en intérieur. Les membres d’une même escouade auront tendance à se réunir tous dans un nuage de poche. Une grenade bien placée, et c’est le carton assuré… L’IA sera capable de vous surprendre quelques fois, mais il ne faut clairement pas s’attendre à voir l’un de ses hommes faire un carton ou prendre d’importantes décisions stratégiques.
Niveau prise en main, le jeune peine également à séduire. Enlisted est plus technique qu’un Battlefield ou un Call of Duty. On se rapproche un peu d’un Tannenberg niveau prise en main, avec toutefois des contrôles plus rigides et une certaine lenteur dans les déplacements. Le jeu parvient à convaincre par son contenu : la création d’escouades, ses améliorations, la personnalisation de l’équipement, la stratégie à mettre en place dans les batailles ou le level design, propice aux affrontements de masse. Le débarquement allié fait partie des moments forts du jeu. Les forces alliées devront tenter de prendre progressivement chacun des bunkers aux mains de la Wehrmarcht. Ils seront mitraillés en permanence, bombardés, et progresseront parfois au millimètre. Un compteur indique en permanence le nombre de renforts disponibles. Chaque prise d’un bunker permettra de venir renforcer les effectifs et de continuer la partie. L’avancée de la ligne de front dépendra à la fois des individualités et du travail d’équipe. Car ici, la guerre se joue sur plusieurs fronts et il ne faudra parfois pas hésiter à prendre des risques pour décoincer une situation. Chacun joue un rôle dans le combat. Il faudra donc également concilier les classes. Si les avions et les chars sont difficiles à contrôler, ils apportent un avantage stratégique certain sur le terrain et seront capables de faire triompher l’une des deux factions. Au cours des parties, il faudra donc sans cesse alterner entre les différentes classes d’unités entre chaque décès de l’escouade, passer de fantassins à une équiper d’assaut, un char ou une escouade aérienne pour progresser sur la ligne de front…
Si le jeu mérite donc le détour, cela ne l’empêche d’être horriblement bugué et pas forcément très agréable à jouer avec ses contrôles très raides. Les bugs sont nombreux et dans l’ensemble, le jeu donne encore vraiment l’impression de n’en être qu’à ses premiers mois d’existence – ce qui est le cas. On a toutefois fait déjà pas mal de chemin depuis la bête fermée… Les éléments des décors ne disparaissent et n’apparaissent plus subitement comme c’était le cas il y a trois mois encore. Clairement, les développeurs ont la balle dans leur camp et pourront améliorer leur jeu au fil des mises à jour… Enlisted a le potentiel de devenir un très gros titre multijoueur. Si l’éditeur leur en donne les moyens, les développeurs pourront également proposer de nombreux autres contenus.
Techniquement, le jeu est également très réussi. Il est d’ailleurs l’un des premiers titres à tirer parti des capacités des consoles next-gen, avec des effets visuels superbes, des décors chargés de détails et des dizaines d’unités qui se déplacent à l’écran sans aucun ralentissement à l’horizon. Le networking séduit également avec ses temps de chargement très courts. Contrairement à dans un Battlefield 5, il ne faudra pas attendre 10 minutes pour lancer une partie. S’il paraît encore très imparfait aujourd’hui, Enlisted a clairement le potentiel de devenir un très bon jeu multijoueur.
Conclusion
Proposé sous la forme d’une bêta payante durant plusieurs mois, Enlisted est enfin disponible à tous, cette fois sous la forme d’une bêta gratuite qui intègre deux des trois campagnes du jeu et corrige déjà un nombre impressionnant de bugs. 100% free-to-play, le titre est étonnamment généreux en contenus pour un jeu ayant épousé un tel modèle économique. Pas une seule fois nous n’avons senti le besoin de débourser de l’argent pour progresser… Pour une petite production indépendante, le jeu parvient également à surprendre avec ses affrontements de masse et ses superbes environnements. Enlisted ne joue toutefois pas dans la même cour qu’un Battlefield ou un Call of Duty puisqu’il s’agit d’un titre exclusivement multijoueur et qu’il se démarque en outre par sa conception même. Car ici, vous n’incarnerez pas un seul soldat sur le champ de bataille mais une escouade complète. Vous pourrez passer d’un homme à l’autre grâce à la flèche multidirectionnelle. Le système de customisation de l’escouade est sans doute l’élément le plus réussi du jeu, qui donnera l’envie aux joueurs d’y revenir régulièrement. L’autre force d’Enlisted, ce sont bien sûr ses affrontements de masse mettant en scène plusieurs dizaines d’unités sur le champ de bataille, pour le contrôle de points stratégique. C’est fun, intense et plutôt technique. On reprochera toutefois au titre édité par Gaijin Entertainment son manque de finitions et sa prise en main trop rigide. Les développeurs parviendront toutefois peut-être à remonter le cap au fil des mises à jour… On notera d’ailleurs au passage que côté suivi, Enlisted est également plutôt prometteur avec l’ajout d’une nouvelle campagne dans quelques mois et de nombreux correctifs.
Enrôlé
Les + :
- Les affrontements de masse
- Une réalisation solide
- Un jeu free-to-play qui n’est pas pay to win, au contenu premium
- La gestion et l’évolution des escouades et de l’équipement
- Des temps d’attente très courts entre les parties
Les – :
- Des contrôles trop rigides
- Encore beaucoup de bugs
- La prise en main des tanks et avions
- L’IA des membres de l’escouade
- Seulement 2 campagnes (pour le moment)
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