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Comme un dragon par jeuxvideo.com

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Yakuza, la saga phare de gangsters éditée par Sega, débarque en 2020 en occident avec un épisode très différent qui prend le pari fou de modifier considérablement la formule. Yakuza : Like a Dragon tente de séduire un nouvelle audience, et plus précisément les amateurs de RPG, sans se mettre à dos les fans surpris de voir leur série de jeux d’action-aventure devenir un jeu de rôle. Les studios Ryu ga Gotoku vont jusqu’à changer de ville et même de héros. Le nouveau dragon est-il à la hauteur du mythe ?

Yakuza Like a Dragon : L’avis de la rédaction

La naissance d’un dragon

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

Remplacer une légende du jeu vidéo, à savoir le Dragon de Dojima, n’est pas à la portée du premier venu. Cette lourde tâche incombe à Ichiban Kasuga, un membre du clan Tojo ayant passé 18 ans en prison. Mais son retour à la vie civile ne se fait pas sans heurt. Trahi par celui qu’il considère comme un père – le patriarche de la famille Arakawa, ce Yakuza part en quête de réponses. L’ancienne garde de la saga cède donc sa place à un protagoniste à la fois loyal et excentrique, et mû par une irrésistible envie de devenir un héros. Ses facéties et son sens aigu de la justice en font un personnage attachant qui s’impose rapidement comme le digne successeur des icônes de la franchise, un être hors normes à mi-chemin entre Kazuma Kiryu et Majima Goro.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

La plume des scénaristes oscille, à l’image d’Ichiban Kasuga, entre sérieux et humour au gré des situations. Yakuza : Like a Dragon se veut plus léger que ses prédécesseurs, sans pour autant oublier ses racines… celles des films de gangsters, eux-mêmes influencés par le théâtre Kabuki. Les saynètes “Over the Top” et grand guignolesques côtoient aisément le drame dans ce qu’il a de plus poignant. La narration passe par une structure semblable à celle qui a fait la renommée de la série. De nombreuses cinématiques et autres dialogues déroulent ainsi une histoire pleine de rebondissements et de révélations sur fond de trahison et de corruption.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

La mise en scène toujours aussi efficace est servie par un jeu d’acteurs convaincant. Il faut dire que les studios Ryu ga Gotoku ne font jamais les choses à moitiée dans ce domaine, celui du 7e Art. Des acteurs de renom parmis lesquels Kaiji Tang, Shinichi Tsutsumi, Greg Chun, George Takei, Elizabeth Maxwell et Andrew Morgado… interprètent ici les principaux personnages donnant vie à un récit complexe. Durant une quarantaine d’heures, temps nécessaire pour terminer l’aventure en “ligne droite”, toutes les pièces de cet immense puzzle narratif et très verbeux s’assemblent pour forger la légende d’un nouveau dragon… celui de Yokohama au cours d’un récit à même de faire vibrer les fans ainsi que les nouveaux venus. Enfin, les joueurs seront ravis d’apprendre qu’ils peuvent choisir entre des doublages en japonais ou en anglais, et profiter de sous-titres en français.

Un sacrifice pour le bien de la famille Arakawa

La fleur de rosier

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

La saga Yakuza est intimement liée aux villes de Tokyo et Osaka, et plus particulièrement aux quartiers de Kamurocho et Sotenbori qui font tout de même une apparition remarquée au cours de l’aventure. Pourtant, Sega n’a pas hésité à quitter pour un temps ces lieux hautement symbolique afin de prendre pour cadre une nouvelle cité et donc un quartier encore inexploré qui s’avère immense, celui de Isezaki Ijincho à Yokohama. Cette ville portuaire située au sud de Tokyo s’étend sur plusieurs kilomètres, et fourmille de détails en tout genre. L’une des forces de la franchise Yakuza a toujours été la reconstitution à l’échelle 1:1 d’un Japon criant de vérité, et ce nouvel épisode généreux au dernier degré ne déroge pas à la règle.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

Le dépaysement est total au coeur de cette cité propice à l’exploration. Yokohama surprend par ses districts aux architectures variées, ses activités cocasses – je pense en premier lieu au Dragon Kart et à la gestion d’une entreprise -, sa multitude de bars et de restaurants ainsi que ses nombreuses quêtes secondaires loufoques. Le Dragon Engine, développé pour Yakuza 6 : The Song of Life et affiné sur les épisodes suivants (Yakuza Kiwami 2 puis Judgment), porte sur ses épaules le quartier de Isezaki Ijincho avec la manière, mais non sans faire plusieurs concessions.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

Le moteur de jeu des studios Ryu ga Gotoku anime une ville où les badauds vaquent à leurs occupations, et illumine de mille feux rues et ruelles sous les sources de lumière et reflets nocturnes. Néanmoins, la saturation lumineuse en journée qui brûle intensément la cité de Yokohama ainsi que le comportement (trop) répétitif, voire systématique, des citoyens témoignent de certaines limitations techniques. Yakuza : Like a Dragon met tout en oeuvre pour garantir une expérience de jeu optimale, mais souffre en 2020 d’animations parfois rigides et de multiples temps de chargement (principalement sur console de 8e génération).

Gameplay : Promenade nocturne dans le quartier de Sotenbori

Le temps des cerisiers

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

L’éditeur Sega prend un énorme risque en altérant une formule qui a fait par le passé la gloire de la saga. Yakuza : Like a Dragon troque l’historique Beat’em All en temps réel pour des combats au tour par tour. La surprise est totale. Réorienter une franchise extrêmement codifiée n’est pas donner à tout le monde, et Ryu ga Gotoku transforme l’essai. Les studios japonais parviennent à conserver, toutes proportions gardées, l’épique des affrontements d’antan tout en y insufflant une dimension tactique insoupçonnée. Pour preuve, Ichiban Kasuga ne se bat que très rarement seul. L’auto-proclamé héros s’entoure d’alliés de confiance lors de combats qui nécessitent une coopération entre les membres du groupe pour en sortir indemne.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

Ce nouvel épisode met l’accent sur la stratégie et la coordination, et non la force brute et les réflexes. L’orientation RPG (Role Playing Game) se manifeste jusque dans le choix d’une interface fortement inspirée de celle de Persona 5, et qui devrait séduire les amateurs du genre. Tour par tour ne veut pas dire combats “statiques” pour autant. Ces séquences “action” mixent parfaitement réflexion et dynamisme via l’ajout de QTE (Quick Time Event) pour accroître les effets d’une aptitudes ou se protéger et d’actions contextuelles environnementales. Contre toute attente, Yakuza : Like a Dragon à la sauce “jeu de rôle” s’avère aussi intense qu’imprévisible, et conserve cet ADN “Yakuza” qui appartient à nul autre.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

Une certaine répétitivité peut néanmoins se faire ressentir à la longue ainsi qu’une certaine frustration, la faute à des combats en ville bien trop nombreux et des pics de difficulté poussant à “farmer” suite à un échec cuisant. Il n’est pas rare de se retrouver face à une montagne et de devoir charger une sauvegarde faite au préalable. “Die, Farm & Retry” qualifie parfaitement ce Yakuza : Like a Dragon qui est à bien des égards un véritable RPG. La montée en puissance de nos héros passe par un gain d’expérience synonyme de statistiques améliorées (Attaque, Défense, Magie, Soin, Agilité, Dextérité…), mais également le choix d’un métier. Ces “jobs”, pouvant s’apparenter à des classes dans un jeu de rôle traditionnel, appliquent des modificateurs de stats et débloquent de nouvelles compétences spécifiques.

Yakuza Like a Dragon : Un RPG généreux et respectueux de la saga

Les prédispositions des personnages, leur métier, mais aussi les armes et les équipements en leur possession déterminent au final le rôle de chacun lors des affrontements. A noter que chaque métier possède un rang. En changer signifie repartir de “zéro” pour ce job en particulier. Une autre donnée intervient lors des combats, et rend tangible ce lien indéfectible qui se tisse entre Ichiban Kasuga et les autres membres du groupe. Cette amitié naissante qui se renforce au gré des discussions ainsi que des moments passés ensemble se traduit par une complicité accrue lors des combats, et à terme une nouvelle attaque combinée dévastatrice. Pour finir, Ichiban Kasuga dénote des autres protagonistes par le développement de sa personnalité via différents traits de caractères (Passion, Confiance en Soi, Gentillesse, Charisme, Intelligence et Style) susceptibles de débloquer de nouveaux métiers. La destinée du Dragon de Yokohama et de ses camarades d’infortune est désormais entre vos mains.

Gameplay : Survivre à l’arène d’Osaka

Les notes

+Points positifs

  • Une véritable suite respectueuse de la saga
  • Un amour sincère pour le 7e Art et les films de gangsters
  • Un ton à la fois léger et sérieux
  • Le héros Ichiban Kasuga et ses alliés
  • Des combats au tour par tour tactiques et dynamiques
  • Les quartiers d’Isezaki Ijinchi, Kamurocho, Sotenbori, et leurs nombreuses activités
  • Les doublages en japonais/anglais et les sous-titres en français
  • Une durée de vie conséquente (+40 heures)

Points négatifs

  • Un “farming” omniprésent pour progresser
  • Les pics de difficulté au cours de l’aventure
  • Un penchant pour allonger artificiellement la durée de vie
  • Certaines limitations techniques du “Dragon Engine”

Yakuza : Like a Dragon surprend de prime abord avant de convaincre. Ryu ga Gotoku fait preuve de générosité, et transforme en profondeur la formule “Yakuza” tout en conservant ce ton et cet amour du 7e Art si chers à la saga. Ce RPG aux mécaniques bien huilées s’inscrit parfaitement dans cet univers mafieux dont il se veut l’héritier. Le titre de Sega est une porte d’entrée toute trouvée pour les néophytes ainsi que les amateurs de RPG, et une délicate curiosité pour les fans de la première heure. Frustrant par instant, la faute à un farming trop présent, mais constamment dépaysant, ce nouvel épisode nous fait passer par toutes les émotions, du rire aux larmes, de l’épique au grand n’importe. “Yakuza, c’est plus fort que toi !”

Profil de Silent_Jay

Journaliste jeuxvideo.com

04 novembre 2020 à 14:00:02

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